Le choc des écrans devient une urgence nationale. Ce soir à Jérusalem, le Musée de la Tolérance accueille un congrès inédit sur la protection des enfants en ligne. Sous l’impulsion du journaliste Avri Gilad, plusieurs ministres — parmi eux Itamar Ben Gvir, Yoav Kish, Orit Struck, Gila Gamliel, Moshe Kalner, Michal Shir, Chili Trooper et Kati Shitrit — débattent de la création d’une autorité nationale de protection numérique et de l’instauration d’un contrôle d’âge avancé pour les sites à contenu nuisible.
Depuis le début de la guerre, de nombreux parents témoignent de l’exposition de leurs enfants à des images d’horreur diffusées sur les réseaux, tandis que des études font état d’une consommation de pornographie dès le plus jeune âge. Les responsables politiques veulent désormais agir, en s’inspirant des modèles déjà en place en France, en Grande-Bretagne et en Australie, où la vérification d’âge est devenue une norme légale pour accéder à certains contenus.
Pour le psychologue pour enfants Dr. Yossi Ben-David, présent à la conférence, « le cerveau d’un enfant de huit ans n’a pas les outils pour traiter des images violentes ou sexuelles. Chaque vidéo vue trop tôt laisse une empreinte émotionnelle durable. Protéger l’enfance numérique, c’est protéger la santé mentale d’une génération entière ».
Avri Gilad, qui milite depuis des années pour une éducation numérique responsable, résume la mission du soir : « Nous devons reprendre la main sur ce que nos enfants voient et vivent à travers leurs écrans. »
Les conclusions du congrès devraient servir de base à un projet de loi à la Knesset dans les prochains mois.