Selon deux hauts responsables américains et un haut responsable israélien au fait du contenu de la réunion, le vice-président JD Vance a demandé à Benyamin Netanyahu de donner une chance à l’accord visant à mettre fin à la guerre à Gaza et de soutenir sa mise en œuvre dans les prochaines étapes. : « Donnez à l’accord une chance, et donnez-nous, aux États-Unis, le temps de faire avancer les choses », référence notamment aux étapes suivantes de la démilitarisation de Gaza et à la création d’une force internationale.
Netanyahu a répondu qu’il était d’accord et qu’il souhaitait lui aussi voir l’accord réussir. Un haut responsable américain ayant participé à la rencontre a indiqué que le Premier ministre s’était montré « réceptif » aux messages du vice-président. Un autre proche du président américain a ajouté que, même si Vance a tenu à souligner que les États-Unis ne jouaient pas les « baby-sitters », Trump est très satisfait du fait que Washington parvienne, jusqu’à présent, à maintenir les deux parties dans la ligne de l’accord — un point essentiel pour les Américains.
Les émissaires de Trump, Steve Witkoff et Jared Kushner, n’étaient pas présents à cette réunion : ils se sont envolés dans la nuit pour Riyad, puis Abou Dhabi, où ils ont rencontré de hauts responsables saoudiens et émiratis. Objectif : mobiliser le monde arabe pour soutenir la mise en œuvre de l’accord, financièrement, militairement et diplomatiquement. Les Américains veulent en effet créer un “Conseil pour la paix” chargé de superviser les fonds destinés à la reconstruction de Gaza, ainsi qu’une force internationale qui permettrait d’accompagner le retrait progressif de Tsahal. Et pour que tout cela fonctionne, ils comptent sur l’appui des pays du Golfe.