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Le candidat musulman de Trump pour le Koweït fragilisé par ses positions anti-israéliennes

Amer Ghalib, maire du Michigan nommé par Donald Trump pour devenir ambassadeur au Koweït, fait face à une fronde républicaine au Sénat en raison de ses anciens propos jugés antisémites et hostiles à Israël.

2 minutes
24 octobre 2025

ParDelphine Miller

Le candidat musulman de Trump pour le Koweït fragilisé par ses positions anti-israéliennes
Photo: Liri Agami/Flash90

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Amer Ghalib, maire de Hamtramck (Michigan) et premier élu musulman à avoir soutenu Donald Trump lors de la présidentielle de 2024, voit sa nomination au poste d’ambassadeur des États-Unis au Koweït sérieusement compromise. Lors de son audition de confirmation, jeudi, devant la commission sénatoriale des affaires étrangères, plusieurs sénateurs républicains l’ont vivement attaqué pour ses positions passées concernant Israël et les Juifs.

Le sénateur Ted Cruz a rappelé que Hamtramck avait été la première ville américaine à adopter une politique de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël. Il a également interrogé Ghalib sur ses anciens “likes” de publications comparant les Juifs à des singes, ainsi que sur ses critiques des Accords d’Abraham. “Vos opinions sont en contradiction directe avec la politique du président Trump”, a accusé Cruz.

Le candidat, né au Yémen, n’a pas renié ses positions. Il a précisé que la résolution BDS avait été rédigée par le groupe anti-sioniste Jewish Voice for Peace et adoptée à l’unanimité par le conseil municipal. Quant à son activité sur les réseaux sociaux, il a tenté de minimiser : “Je mettais un like à tout ce que je voyais avant d’être maire.” Cruz a sèchement répliqué : “Un like signifie exactement cela.”

Interrogé par le sénateur David McCormick sur la reconnaissance d’Israël comme foyer national du peuple juif, Ghalib a éludé : “Je crois que tout le monde a le droit d’exister.” Une réponse jugée insuffisante par plusieurs élus républicains, qui ont annoncé qu’ils voteraient contre sa confirmation.

Ancien sympathisant du mouvement “Uncommitted”, opposé à la politique pro-israélienne de Joe Biden, Ghalib avait rallié Donald Trump l’an dernier, misant sur une approche plus favorable à un cessez-le-feu à Gaza. Un soutien qui lui avait valu cette nomination diplomatique – aujourd’hui sur la sellette.

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