Israël se prépare à une éventuelle restitution de corps d'otages ce samedi soir, bien qu'aucune garantie que cela se produise n'ait été fournie par le Hamas. Les deux dépouilles qui étaient attendues vendredi soir n'ont finalement pas été restituées. Le processus de libération se poursuit à un rythme particulièrement lent, la dernière remise d'otages remontant à mardi dernier.

Malgré ces délais, les autorités israéliennes ont choisi de ne pas durcir pour l'instant les sanctions imposées au Hamas, maintenant ainsi la possibilité pour l'organisation de procéder à de nouvelles restitutions.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a conclu sa visite en Israël ce samedi en rencontrant des familles d'otages assassinés dont les dépouilles n'ont pas encore été restituées, et leur a promis que les Etats-Unis augmenteraient leur pression sur le Hamas afin qu'il rende les 13 derniers corps encore à Gaza.

Des informations échangées par intermédiaires

Des opérations de coordination ont été menées entre Israël et le Hamas via des médiateurs. Les deux parties ont notamment échangé des informations sur la localisation des dépouilles dans la bande de Gaza. Ces données ont fait l'objet de recoupements minutieux dans l'espoir d'aboutir prochainement à de nouvelles libérations.

Les services de renseignement israéliens ont transmis aux États-Unis des éléments indiquant que le Hamas aurait accès à cinq à huit autres corps de personnes enlevées et serait en mesure de les remettre rapidement.

Selon une source politique israélienne, ces informations démontreraient que les affirmations du Hamas sur les difficultés à localiser les corps visent en réalité à retarder l'application de l'accord de Charm el-Cheikh. De son côté, Israël limite actuellement l'entrée de marchandises autres que les denrées alimentaires et les médicaments, tout en maintenant fermé le point de passage de Rafah à la circulation des personnes.

Parallèlement, les travaux de reconstruction progressent dans les zones sous contrôle israélien. Des camps permanents destinés aux Palestiniens sont en cours d'aménagement au nord et au sud de la bande de Gaza, dans le cadre d'espaces humanitaires établis avec le concours d'au moins huit pays, dont les Émirats arabes unis et les États-Unis qui jouent un rôle prépondérant.

Cette stratégie de reconstruction ciblée poursuit un objectif secondaire : exercer une pression sur le Hamas pour qu'il accélère la mise en œuvre de l'accord. Dans les territoires demeurant sous contrôle de l'organisation, en effet, aucune reconstruction significative n'est entreprise pour le moment.