Sami Hamdi, journaliste et analyste politique britannique musulman, a été interpellé ce week-end par les services d'immigration américains après avoir pris la parole lors d'un événement du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) en Californie. Son visa a été révoqué par le département de la Sécurité intérieure, qui a annoncé son expulsion prochaine.
Tricia McLaughlin, porte-parole du ministère, a justifié cette décision sur le réseau social X : "Sous l'administration Trump, ceux qui soutiennent le terrorisme et menacent la sécurité nationale des États-Unis ne seront pas autorisés à travailler ou à séjourner sur le territoire américain". Cette mesure intervient après une campagne menée par des militants conservateurs réclamant son renvoi.
Connu pour ses positions ouvertement anti-israéliennes, Hamdi s'était distingué par des déclarations apportant son soutien au massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre ainsi qu'à "la résistance palestinienne". Des propos qui avaient provoqué une vive polémique dans les milieux conservateurs américains. Les autorités l'accusent d'avoir "instrumentalisé la liberté d'expression pour légitimer le terrorisme".
L'interpellation a eu lieu à l'aéroport international de San Francisco, alors que le commentateur s'apprêtait à rejoindre la Floride pour une nouvelle intervention publique, après son passage à Sacramento. Le CAIR dénonce une arrestation motivée par des considérations politiques et y voit "une violation de la liberté d'expression".
Cette affaire s'inscrit dans le cadre d'une politique d'immigration plus stricte menée depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, qui vise notamment les ressortissants étrangers - immigrants, journalistes ou étudiants - ayant exprimé leur soutien à des organisations terroristes ou justifié des attaques contre des civils.