Deux événements caritatifs en faveur de soldats israéliens blessés ont été annulés ce lundi pour des raisons de sécurité, selon les organisateurs contactés par France Inter. Ces soirées, prévues mardi à Marseille et mercredi à Neuilly-sur-Seine, cristallisaient depuis plusieurs jours une vive polémique.
L'association Beit Halochem avait organisé ces levées de fonds destinées à soutenir quatre centres de réhabilitation en Israël – à Tel Aviv, Haïfa, Jérusalem et Beer Sheva – qui accueillent des vétérans de Tsahal. Deux anciens combattants blessés lors de l'attaque du 7 octobre 2023 ou durant les opérations qui ont suivi devaient faire le déplacement depuis Israël et arriver lundi à l'aéroport de Marseille. C'est finalement le siège de l'association à Tel Aviv qui a pris la décision d'annuler les deux soirées, invoquant des préoccupations sécuritaires.
Une demande d'interdiction de La France insoumise
Vendredi dernier, le député LFI Thomas Portes avait sollicité le ministre de l'Intérieur pour faire interdire ces événements, les accusant de promouvoir "des soldats israéliens blessés lors de l'exécution du génocide à Gaza". "La France ne doit pas accueillir des réunions qui font la promotion de femmes et d'hommes ayant participé à perpétrer un génocide contre le peuple palestinien", avait-il écrit sur ses réseaux sociaux, ajoutant : "Nous n'avons aucune larme à verser pour 'ces soldats', au moment où l'armée israélienne a massacré des milliers de femmes, d'enfants, de journalistes, d'humanitaires et de civils innocents."
Fondée en 1949 au lendemain de la guerre d'indépendance, Beit Halochem est une organisation à but non lucratif. Ses centres, basés en Israël, prennent en charge plus de 57 000 anciens combattants handicapés, blessés lors de divers conflits, dont la guerre des Six Jours et les opérations à Gaza depuis le 7 octobre 2023.