Sous le soleil du Néguev, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a visité vendredi dernier la base américaine de Kiryat Gat, au sud d’Israël. Accompagné du général de division Yaki Dolf, représentant israélien auprès du commandement, Rubio a parcouru les installations du nouveau centre de coordination civilo-militaire — une structure clé du plan Trump pour la stabilisation de Gaza.
Le site, dirigé par le lieutenant-général américain Patrick Frank, réunit des troupes de plus d’une dizaine de pays : États-Unis, Israël, France, Espagne, Allemagne, Australie, Grèce, Jordanie, Émirats arabes unis et Royaume-Uni. À leurs côtés, des représentants du Comité international de la Croix-Rouge et d’organisations humanitaires coordonnent l’acheminement de l’aide à Gaza et la surveillance du cessez-le-feu.

Au cœur du hangar principal, transformé en salle d’opérations, des écrans géants diffusent en temps réel des images de convois humanitaires, des cartes détaillées de la bande de Gaza et des rapports logistiques. Sur un mur figure le plan en vingt points du président Trump, dont plusieurs clauses portent sur la démilitarisation de Gaza et la création d’une force internationale de stabilisation.
« Le travail accompli ici est sans précédent », a déclaré Marco Rubio devant les officiers américains et israéliens. « Notre mission est d’assurer que l’aide parvienne sans détournement et de poser les bases d’une sécurité durable pour Israël. Aucun État ne tolérera que le Hamas interfère à nouveau dans la gestion de Gaza. »
Selon Rubio, sa visite visait à évaluer les besoins du commandement et à renforcer la coordination entre Washington et Jérusalem sur les efforts humanitaires et de reconstruction. Il a confirmé que les États-Unis restaient « pleinement engagés » pour garantir le retour des otages israéliens encore détenus à Gaza et des dépouilles des soldats tombés.

Ce centre, devenu le cœur opérationnel du dispositif international, illustre la coopération croissante entre Israël et ses alliés. Pour Jérusalem, il s’agit d’un équilibre délicat entre soutien stratégique et autonomie opérationnelle, alors que les discussions se poursuivent sur la mise en place d’une force de stabilisation durable dans la bande de Gaza.