Quelques jours après sa libération, Omri Miran, ancien otage du Hamas, a voulu exprimer sa gratitude à ceux qui ont risqué leur vie pour la sienne et celle des autres. Hospitalisé à Ichilov après son retour, il a demandé au personnel de remettre un bouquet de fleurs à chaque soldat blessé soigné dans l’établissement.
Parmi les destinataires, le commandant S., officier de compagnie du 82e bataillon blindé, gravement blessé deux semaines plus tôt dans la bande de Gaza. « Je n’avais aucune idée d’où venait ce bouquet », raconte-t-il. « Quand l’infirmière m’a dit que c’était de la part d’Omri Miran, ma compagne Amit s’est mise à pleurer. À ce moment-là, on ne ressent plus la douleur. »
S. a été touché lors d’une attaque terroriste survenue trois heures avant la sortie de son bataillon de Gaza, peu avant le retour des derniers otages. En rééducation à Ichilov, il dit n’attendre qu’une chose : pouvoir reprendre du service au sein de Tsahal.
Pour lui comme pour beaucoup d’autres blessés, ce geste inattendu a été une source d’émotion et de force. « La libération des otages nous a donné du courage, un souffle nouveau », confie-t-il. Un symbole d’unité et d’espoir, né de la douleur partagée et du lien indéfectible entre ceux qui combattent et ceux qu’ils ont juré de protéger.