Après plusieurs semaines de calme relatif, Tsahal a repris ce soir ses frappes aériennes sur Gaza-ville, marquant un tournant dans la trêve fragile en vigueur depuis la présentation du plan Trump.
Selon les premiers rapports, des bombardements ciblés ont visé des positions du Hamas au cœur de la ville, notamment dans les zones où l’organisation avait reconstitué des tunnels et des points de commandement.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a confirmé avoir ordonné ces frappes, qualifiant la riposte de « nécessaire » et avertissant que « le Hamas a franchi une ligne rouge et en paierait un prix lourd ».
Selon Tsahal, le mouvement islamiste a violé à plusieurs reprises les termes de l’accord, notamment par des tirs sur des soldats israéliens au cours de la journée et en refusant de restituer les dépouilles de plusieurs otages, comme il s’y était engagé.

Les premières frappes, qualifiées de « préliminaires » par des sources militaires, devraient s’intensifier dans la nuit. Plusieurs explosions puissantes ont été entendues dans différents quartiers de Gaza, et des opérations terrestres limitées ne sont pas exclues.
Un haut responsable israélien a indiqué qu’il s’agissait d’une réponse ciblée, mais destinée à rappeler au Hamas que la trêve n’est pas une couverture pour la provocation : « Nous avons serré les dents, mais les lignes rouges ont été franchies. »

Ironie du sort, ces frappes interviennent quelques heures après la levée des restrictions de sécurité dans l’enveloppe de Gaza, signe d’un retour à une relative normalité pour les habitants du sud d’Israël. Mais cette normalité reste précaire : si le Hamas continue de provoquer, a déclaré un officier supérieur, Israël devra redéfinir les règles du jeu.

Selon les médias palestiniens, au moins trois frappes aériennes ont déjà touché le centre de Gaza-ville dans la dernière heure. Tsahal affirme de son côté que « ce n’est que le début » d’une opération qui pourrait durer plusieurs jours. La nuit risque d'être longue.