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L'Europe contre l’interdiction des visites du CICR aux prisonniers sécuritaires et terroristes palestiniens

La décision du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, d’interdire au Comité international de la Croix-Rouge de visiter les prisonniers palestiniens suscite une vague de critiques européennes

1 minute
30 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

L'Europe contre l’interdiction des visites du CICR aux prisonniers sécuritaires et terroristes palestiniens
Terroristes du commando Nukhba du Hamas, photo : porte-parole du Service pénitentiaire israélien

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Des diplomates européens mettent en garde contre la décision du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, d’interdire au Comité international de la Croix-Rouge de visiter les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
Un ambassadeur européen qualifie cette mesure de « grave erreur » susceptible de nuire à Israël sur la scène internationale. Selon lui, « seul le CICR est habilité par les Conventions de Genève à mener ces visites. Ce n’est pas une ONG ordinaire, c’est une institution neutre et expérimentée. Refuser son accès revient à placer Israël aux côtés des rares pays comme la Russie qui s’y opposent ».
Jusqu’ici, a-t-il poursuivi, Israël justifiait son refus par le fait que le Hamas interdisait au CICR de voir les otages, un argument devenu caduc depuis leur restitution. La décision du ministre israélien s’appuie sur un avis secret du Shin Bet, affirmant que ces visites pourraient permettre à des détenus du Hamas de faire passer des informations.
Pour le diplomate, cet argument est « absurde » : « Personne ne soupçonne les délégués suisses de la Croix-Rouge d’espionnage. Qu’a donc Israël à cacher ? Laissez-les visiter, cela éviterait un préjudice diplomatique inutile »

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