Société

Tragédie : un ex-policier souffrant de stress post-traumatique s’immole devant le domicile d’une haute responsable du ministère de la Défense

D’après les autorités, il était engagé depuis plusieurs années dans des procédures avec le département de réhabilitation, où il avait été reconnu handicapé psychique à la suite de son service.

2 minutes
31 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Tragédie : un ex-policier souffrant de stress post-traumatique s’immole devant le domicile d’une haute responsable du ministère de la Défense
Sur les lieux du drame, photo : Porte-parole d’United Hatzalah

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Un ancien policier, reconnu invalide après avoir été blessé en service et souffrant de troubles post-traumatiques, s’est immolé par le feu ce matin, vendredi, devant la maison de la directrice du département de réhabilitation du ministère de la Défense, dans une localité proche de Jérusalem. Selon les premiers éléments, l’homme souffre de brûlures sur l’ensemble du corps et a été évacué dans un état grave mais stable vers l’hôpital Hadassah Ein Kerem après que les équipes du Magen David Adom, dépêchées sur place, lui ont administré les premiers soins. D’après les autorités, il était engagé depuis plusieurs années dans des procédures avec le département de réhabilitation, où il avait été reconnu handicapé psychique à la suite de son service. La police et les services médicaux ont ouvert une enquête sur les circonstances exactes du drame.

Le Forum des vétérans souffrant de troubles psychiques a réagi avec émotion : “C’est avec le cœur lourd que nous apprenons ce terrible événement. Ce réserviste, qui a tout donné pour la sécurité du pays, est arrivé à un point de désespoir extrême. Encore un frère d’armes brisé par un système qui ne répond pas. Cet événement est une alerte brutale pour toute la société israélienne : la guerre s’est peut-être achevée sur le champ de bataille, mais elle continue dans l’esprit de nombreux combattants et combattantes.”

Le forum ajoute : “Chaque jour, nous luttons contre les souvenirs, contre les blessures invisibles, contre des institutions qui n’écoutent pas toujours. L’État a envoyé ses fils et ses filles au combat ; il doit désormais prendre pleinement ses responsabilités — non par des mots, mais par des actes. Pas avec de la bureaucratie, mais avec de l’empathie réelle et des réponses rapides. Nous appelons le ministère de la Défense, le gouvernement et toutes les autorités concernées à améliorer radicalement l’accès aux soins psychologiques et à la réhabilitation, à réduire les délais d’attente et à écouter véritablement la voix des soldats blessés.”

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