Mercredi dernier, 29 octobre, on apprenait que le Likoud avait l'intention de nommer Yaïr Netanyahou, le fils du Premier ministre, à un poste important au sein du comité exécutif de l'Organisation Sioniste Mondiale (OSM).
Dès la publication de cette annonce, l'opposition a été vent debout contre cette possibilité et a déclaré se retirer de l'accord conclu auparavant avec le Likoud sur la répartition des postes au sein de l'OSM.
Un haut responsable de l’opposition avait déclaré : « Le Likoud a utilisé les accords pour offrir un emploi à Yaïr Netanyahu — c’est une véritable escroquerie. »
Interrogé hier soir (samedi) sur la chaine N12 sur cette proposition, le ministre Micky Zohar a affirmé que la décision de nommer Yaïr Netanyahou avait été prise sans consultation préalable avec le Premier ministre et que ce dernier n'aurait pas aimé l'idée quand il l'a apprise.
Finalement, ce matin la nomination de Netanyahou fils a définitivement été abandonnée.
Cette affaire a mis en lumière une entreprise de favoritisme qui existe depuis de nombreuses années consistant à octroyer des postes privilégiés aux proches des responsables politiques israéliens, tous bords politiques confondus.
Le journaliste Amit Segal a résumé cet épisode: ''En temps normal, il s'agit d'un pillage nocturne discret, que personne ne voit et qui n'intéresse personne. Mais dès que le nom de Yaïr Netanyahou a été évoqué comme candidat à un poste doté d'un salaire ministériel (et de 40000 dollars par an pour des vols en classe affaires), les caméras se sont allumées et ils ont été filmés comme les braqueurs du Louvre. La nomination aberrante de Netanyahou junior à un poste de communication représente évidemment le sommet de l'absurde, mais n'est certainement pas un précédent. Les institutions créées pour consolider l'État et encourager l'alya sont devenues une farce corrompue, un gaspillage permanent de fonds publics''.