Les médiateurs, et notamment le Qatar, poussent Israël à accepter un « passage sûr » pour des membres du Hamas qui se trouvent à l’intérieur d’une zone sous contrôle israélien à Rafah — certains étant piégés dans des tunnels. Une source informée affirme qu’Israël envisage cette option.

Selon ce qui a été communiqué lors des discussions internes avec les médiateurs, les affrontements dans la zone de Rafah mettent en péril la mise en œuvre de l’accord dans son ensemble. Les médiateurs ont dialogué sans la participation initiale d’Israël, qui n’a été informée que dans les phases finales des négociations. Il est probable qu’Israël exige, en contrepartie de cette mesure, des progrès dans la restitution des corps d'otages toujours détenus à Gaza.

Al-Jazira avait rapporté plus tôt dans la journée que des pourparlers se tenaient entre Israël et le Hamas pour permettre la sortie en sécurité de membres du Hamas depuis la zone au-delà de la « ligne jaune », de façon à éviter tout affrontement direct avec les forces israéliennes. L’initiative prévoirait leur extraction à bord de véhicules du Croissant-Rouge via des passages définis. Les médiateurs auraient obtenu l’accord du Hamas sur ces dispositions et attendraient la réponse israélienne.

Rappelons ici que des membres du Hamas, devrions-nous plutôt dire des terroristes du Hamas, basés à Rafah, dans la zone concernée par l’évacuation proposée, sont récemment accusés d’avoir tué trois soldats de Tsahal.
Une information qui coïncide avec la restitution, ce soir, de trois corps d'otages ce qui ressemble à une nouvelle tentative de marchandage : échanger des corps contre un gain — ici la vie de deux cents combattants qui reviendraient à Gaza couverts de gloire.

Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a réagi : « Depuis des mois, l’armée cerne et poursuit des terroristes du Hamas qui se cachent à Rafah — des terroristes qui ont tué trois de nos héros il y a seulement quelques jours. Les laisser sortir indemnes, juste au moment où nos soldats ont la possibilité de les anéantir, est une folie tant sur le plan stratégique que moral ; j’appelle le Premier ministre à rejeter immédiatement cette idée insensée. Ils ne méritent que la mort et c’est là leur fin. »