Le président américain Donald Trump a accordé hier (dimanche) une interview à l'émission "60 Minutes" sur la chaîne CBS. Au cours de cet entretien, il a abordé la politique étrangère de son administration, le conflit à Gaza, ses relations avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou, l'Iran et les Accords d'Abraham.
Évoquant les efforts pour libérer les otages détenus à Gaza, Trump a affirmé que "les États-Unis sont parvenus à tous les faire sortir", ajoutant que le cessez-le-feu à Gaza demeure "fragile".
Il a adressé un message menaçant au Hamas : "Ils savent que s'ils ne se comportent pas correctement, ils seront anéantis sur-le-champ", soulignant sa capacité d'agir rapidement s'il décidait de désarmer l'organisation. "Si je veux qu'ils déposent les armes, je m'assurerai que cela se produise très rapidement", a-t-il précisé.
Le Président américain n'a pas tari d'éloges sur le Premier ministre israélien: "C'est un homme que personne n'a jamais pu forcer auparavant", tout en reconnaissant avoir dû "le pousser quelque peu dans telle ou telle direction pour qu'il accepte le cessez-le-feu" durant le conflit.
Il a évoqué, une nouvelle fois, le procès en cours contre Netanyahou et a réitéré son avis sur cette procédure en critiquant le système judiciaire israélien et proposant de s'impliquer : "Il est jugé pour plusieurs affaires et je ne pense pas qu'on le traite équitablement. Je crois que nous devrions intervenir quelque peu pour l'aider, car je trouve cela très injuste."
Concernant les Accords d'Abraham, Trump a exprimé son intention de les élargir. Interrogé sur la déclaration du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, selon laquelle le royaume n'adhérera pas à l'initiative sans solution à deux États, le président a rétorqué : "Non, je pense qu'il y adhérera. Je crois qu'il y aura une solution. Je ne sais pas si ce sera deux États - cela dépendra d'Israël, d'autres acteurs et de moi."
Selon lui, tout arrangement politique dans la région exige l'arrêt du programme nucléaire iranien – une démarche que seule son administration aurait réussi à promouvoir, affirme-t-il : "Nous leur avons porté un coup terrible, puis le moment est venu de s'arrêter – et nous nous sommes arrêtés.", a-t-il conclu résumant le conflit avec l'Iran du mois de juin dernier de son point de vue.