« On me demande souvent pourquoi les Israéliens sont autorisés à concourir malgré la situation à Gaza. Notre réponse est claire : pour la Russie, le sport et la politique ne doivent pas être mêlés. » a déclaré Zakharova sur la chaîne sportive russe Match TV. Une prise de position étonnante, alors même que les sportifs russes restent bannis de la plupart des grandes compétitions depuis l’invasion de l’Ukraine. Ses propos ont été perçus comme une forme de soutien indirect à Israël, alors que le pays fait face à un mouvement croissant de boycott sportif dans plusieurs États, notamment en Espagne, en Norvège et en Indonésie, où certains athlètes israéliens se sont vu refuser leur visa, dont le champion olympique Artiom Dolgopyat.
Alors que plusieurs pays musulmans réclament l’exclusion d’Israël du Comité international olympique -CIO-, ce dernier a rappelé que « le Comité olympique israélien respecte la Charte olympique », contrairement à la Russie et à la Biélorussie, sanctionnées pour avoir envahi un autre territoire souverain : « Les situations sont différentes : la Russie a annexé des territoires ukrainiens, tandis qu’Israël n’a jamais revendiqué que la Palestine lui appartenait. »
En dénonçant les “standards occidentaux à géométrie variable”, Zakharova a aussi profité de cette tribune pour accuser l’Occident d’hypocrisie : « Vous exigez des sanctions contre la Russie tout en refusant de reconnaître l’injustice que nous subissons. Relisez la Charte olympique et les résolutions des Nations unies. »
Cette déclaration inhabituelle du ministre russe s’inscrit, sans doute, dans un contexte diplomatique plus large, où Moscou cherche à rapprocher ses positions de celles de Jérusalem, les deux pays partageant désormais une certaine défiance vis-à-vis des institutions occidentales.