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Zohran Mamdani élu maire de New York

Comme le prédisaient les sondages, le candidat anti-israélien a remporté les élections.

3 minutes
5 novembre 2025

ParGuitel Benishay

Zohran Mamdani élu maire de New York
Photo: Bingjiefu He https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.en

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À seulement 34 ans, Zohran Mamdani, issu de l'aile progressiste radicale du Parti démocrate et connu pour ses positions anti-israéliennes, est devenu cette nuit le premier maire musulman de l'histoire de New York, ainsi que le plus jeune jamais élu.

Les bureaux de vote ont fermé à 21h00 heure locale (4h00 mercredi matin en Israël), et les résultats n'ont pas tardé. Après dépouillement de 75% des bulletins, les médias américains ont proclamé la victoire de Mamdani.

Mamdani l'emporte avec 50,4% des voix (1,03 million), devançant Andrew Cuomo, candidat indépendant, qui obtient 41,6% (850000 voix), et le républicain Curtis Sliwa avec 7,1% (145000 voix). Le maire sortant Eric Adams, bien qu'ayant abandonné la course, a tout de même reçu 2000 votes.

Après l'annonce de sa victoire, Mamdani a publié sur son compte X une vidéo symbolique montrant les portes du métro s'ouvrir, accompagnée du message : « Prochain et dernier arrêt : l'Hôtel de Ville ».

Le quotidien local conservateur « New York Post » a illustré sa une d'une photo de Mamdani tenant le marteau et la faucille, symbole du communisme, sous le titre : « La Grosse Pomme Rouge », en référence au surnom de la ville de New York (Big Apple - la grosse pomme).

Andrew Cuomo a reconnu sa défaite en déclarant : « Cette campagne était le bon combat à mener et je suis fier de ce que nous avons accompli ensemble ». Il a toutefois souligné que « près de la moitié des New-Yorkais n'ont pas voté pour un programme qui promet des choses manifestement irréalisables », ajoutant que « les habitants ne toléreront aucun comportement qui attiserait les flammes de l'antisémitisme ». Il a néanmoins souhaité bonne chance à Mamdani, affirmant vouloir « aider de toutes les manières possibles car nous voulons que notre ville fonctionne ».

Le président Donald Trump a commenté l'échec républicain sur son réseau Truth Social, l'attribuant principalement au plus long shutdown gouvernemental de l'histoire et à l'absence de son nom sur les bulletins. « Trump n'était pas sur le bulletin de vote, et l'absence de budget fédéral, ce sont les deux raisons pour lesquelles les républicains ont perdu cette élection, selon les sondeurs », a-t-il écrit, avant d'ajouter dans un second message : « ET AINSI CELA COMMENCE ».

Mamdani est né en Ouganda de parents originaires d'Inde. Il a émigré avec eux aux Etats-Unis à l'âge de 7 ans. Son père est professeur sur le colonialisme à l'université de Columbia et sa mère metteuse en scène au cinéma. Il est marié à Rama, fille d'immigrés syriens.

Mamdani s'est notamment illustré par ses positions fermement pro-palestiniennes. Il a initialement refusé de se distancier de l'appel pro-palestinien à « mondialiser l'Intifada », bien qu'il s'en soit récemment démarqué face aux critiques.

Le nouveau maire a également déclaré que si le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou se rendait à New York, siège de l'ONU où se tient l'Assemblée générale, il veillerait à exécuter le mandat d'arrêt international émis contre lui par la Cour pénale internationale de La Haye (bien que ses prérogatives légales en la matière restent douteuses).

Cette élection marque un tournant significatif dans l'histoire politique de New York et soulève des questions sur l'évolution des rapports entre la municipalité et la communauté juive new-yorkaise, l'une des plus importantes au monde ainsi qu'avec Israël.

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