Dans un entretien diffusé sur Channel 12, Matan Zangauker, rescapé des geôles du Hamas, a livré un témoignage saisissant sur sa résistance morale face à la propagande et aux humiliations quotidiennes de ses geôliers.

« Il y avait un gardien qui venait chaque soir, raconte-t-il. Il me disait : “On a détruit vingt chars aujourd’hui, on a tué des soldats.” Je lui répondais : “Ce n’est pas possible, vous n’en avez pas les moyens.” Chaque fois que je lui tenais tête, je recevais des coups. »

Mais Matan n’a jamais cédé. « Je devais défendre l’honneur des soldats, explique-t-il. J’ai servi dans l’armée, j’aime mon pays, et entendre ces mensonges me faisait mal. Je ne pouvais pas me taire. »

La journaliste Yolan Cohen, qui a mené l’entretien et accompagné sa mère Einav tout au long de sa détention, souligne la force de caractère du jeune homme : « C’est une version amplifiée d’Einav. Les terroristes ont tenté de lui faire croire qu’Israël l’avait abandonné. Ils voulaient qu’il désespère, mais il répétait : “Je connais mon pays et ma famille.” »

Depuis sa libération, Matan Zangauker affronte une autre bataille : celle contre la désinformation. « Des milliers de personnes affirment qu’il n’a jamais été prisonnier, qu’il se serait caché en Égypte ou au Qatar. C’est révoltant », confie Cohen. « Même des gens ordinaires demandent : “Qu’est-ce qui s’est vraiment passé ?” C’est terrible. »