Israël

Le discours à charge du chanteur Idan Amedi aux funérailles d'Hadar Goldin

"J’ai perdu confiance en nos dirigeants, de droite comme de gauche", a-t-il dit

2 minutes
11 novembre 2025

ParJohanna Afriat

Le discours à charge du chanteur Idan Amedi aux funérailles d'Hadar Goldin
Idan Amedi Photo by Avshalom Sassoni/Flash90

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Parmi les centaines de personnes venues lui rendre hommage figurait le chanteur Idan Amedi, lui-même ancien combattant à Gaza, grièvement blessé pendant la guerre. Membre de l’« Ordre de Hadar » – une initiative citoyenne militante fondée il y a plusieurs années pour le retour des dépouilles d'Hadar Goldin et d’Oron Shaul –, l'artiste a prononcé un discours sur la tombe du soldat, mêlant douleur et colère.

« Le 7 octobre n’est pas une catastrophe, c’est une omission », a-t-il déclaré. « Une catastrophe, c’est un tremblement de terre, un incendie ou un accident. Le 7 octobre, c’est un aveuglement délibéré, malgré tous les signaux d’alerte », a-t-il affirmé.

Le chanteur a appelé à une prise de conscience nationale : « Ce n’est pas une guerre de renaissance", a-t-il poursuivi en faisant allusion au nouveau nom donné au conflit par Benyamin netanyahou. "La renaissance, c’est un processus douloureux, individuel ou collectif, qui commence par la reconnaissance du traumatisme et de l’échec. Elle ne viendra que lorsque nous aurons le courage de regarder nos failles en face et de les corriger. »

Idan Amedi a également évoqué les années de désillusion vécues aux côtés de la famille Goldin : « Simcha [le père de Hadar] m’a parlé des échecs et de l’impuissance du système. J'ai cru en ce système, à tort. Je pensais que quelqu’un prenait vraiment au sérieux les menaces du Hamas, les tunnels terroristes… Je me trompais. Peu à peu, j’ai perdu confiance en nos dirigeants, de droite comme de gauche. Tous nous disaient que le retour de ces soldats était important, mais pas stratégique. Qui a fourni du carburant au Hamas ? L’État d’Israël a tout donné, sans rien recevoir. »

Il a conclu en citant la phrase qui, selon lui, résumait l’esprit d’Hadar Goldin : « Aime ton prochain comme toi-même. » Et d’ajouter : « Hadar, c’est le frère que j’aimais, même sans le connaître. »

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