Lors du salon international du tourisme WTM de Londres, une image inédite a été capturée : le directeur général du ministère israélien du Tourisme, Michael Itzhakov, serrant la main de Sardar Yasir Ilyas Khan, conseiller du Premier ministre pakistanais pour les affaires touristiques. Un geste hautement symbolique, puisque le Pakistan n’entretient pas de relations diplomatiques avec Israël. Le pays a toutefois été cité récemment parmi les États susceptibles de participer à une force internationale à Gaza, dans le cadre d’initiatives post-conflit.
Si les liens officiels entre Jérusalem et Islamabad n’ont jamais été établis, des rapprochements ponctuels ont déjà eu lieu. Dans les années 1990, à la suite des accords d’Oslo, le ton pakistanais s’était légèrement adouci envers Israël, ouvrant la voie à des tentatives de dialogue informel. Le Pakistan avait cependant précisé qu’une normalisation ouverte ne serait envisageable qu’après un accord global avec le monde arabe.
En 2016, l’armée pakistanaise avait participé à un exercice militaire conjoint aux États-Unis, auquel Tsahal prenait également part. Quelques mois plus tard, l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif avait brièvement rencontré Yuval Steinitz, alors ministre israélien de l’Énergie.
Enfin, après la signature des accords d’Abraham en 2020, le Pakistan avait été mentionné parmi les pays susceptibles de rejoindre le cercle de normalisation avec Israël — sans jamais franchir officiellement le pas. Peut-être le début d'un rapprochement...