Le lieutenant-colonel A., chef du renseignement de la division de Gaza le 7 octobre 2023, fait partie des rares officiers de Tsahal directement impliqués dans le terrible fiasco qui n'ont pas encore quitté l'armée. Les nombreuses enquêtes menées par le renseignement militaire israélien, ainsi que "l'enquête sur les enquêtes" de la commission Samy Turgeman, ont abouti à des conclusions particulièrement sévères à son égard.
Selon ces investigations, c'est lui qui a systématiquement ignoré les alertes répétées de l'analyste V., dont l'unité tentait de prévenir la catastrophe imminente. C'est lui qui a répondu à ses mails en qualifiant le scénario qu'elle décrivait de "totalement imaginaire" et en affirmant que les exercices du Hamas près de la barrière "visaient à tromper et à impressionner".
Le général Samy Turgeman a récemment formulé une critique cinglante à son encontre, soulignant que malgré tous les avertissements qui lui avaient été présentés, il avait décidé de programmer une "réunion de réflexion" sur le sujet après les fêtes, sans aucune urgence.
Ce matin, Doron Kadoch, le correspondant militaire de Galei Tsahal, révèle que le lieutenant-colonel A., toujours en service aux renseignements militaires, occupe désormais un poste de chef de département au sein de l'état-major du chef du renseignement. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une fonction centrale dans les activités de renseignement, il se rend plusieurs fois par semaine dans les bases du renseignement militaire et continue de percevoir son salaire habituel.
En janvier 2025, il avait été révélé que le lieutenant-colonel A. avait été affecté à un nouveau poste au sein de l'unité 9900 des renseignements militaires. Cette nomination avait provoqué un tollé : le ministre de la Défense Katz était intervenu, le chef d'état-major également, et cette affectation avait été annulée. Aujourd'hui, sous les radars et dans le silence, le scénario se répète.
L'officier qui, selon toutes les enquêtes, a échoué de manière catastrophique le 7 octobre, refuse de démissionner et reste au sein du renseignement militaire. Des sources proches du dossier déclarent : "Il refuse de partir. De nombreuses personnes ont tenté de lui montrer la sortie, mais il refuse. Il veut rester dans l'armée."
En outre, la censure militaire interdit la publication de son identité étant donné qu'il continue de servir au sein des renseignements militaires. Tant qu'il reste en service actif, son nom demeure "protégé" et son identité reste confidentielle.