L'eurodéputée française Manon Aubry est rentrée à Bruxelles mercredi après avoir été expulsée d'Israël et s'être vu infliger une interdiction d'entrée sur le territoire pour une durée de cinq ans. Cette décision fait suite à sa visite controversée en Judée-Samarie et à Jérusalem, durant laquelle elle a publié plusieurs messages haineux et mensongers sur les réseaux sociaux.
Le député Likoud Boaz Bismuth, qui avait alerté le ministère de l'intérieur de sa présence en Israël, s'est réjoui sur X de son départ : "La députée antisémite a été expulsée hier d'Israël, et le ministère de l'Intérieur a émis à son encontre une interdiction d'entrée", a-t-il écrit, ajoutant sur le ton de l'ironie : « Au revoir et surtout ne reviens pas ! Nous avons claqué la porte derrière toi et l'avons verrouillée. J'espère que tu as pensé à prendre des souvenirs, car c'était ta dernière fois sur notre sol. »
L'intéressée affirme de son côté être partie de son plein gré. « Malgré les tentatives d'intimidation du régime israélien, je viens de rentrer à Bruxelles comme initialement prévu », a-t-elle indiqué sur le réseau social en se filmant depuis le Parlement européen. « De nombreux Palestiniens n'ont pas cette chance et sont constamment entravés dans leur liberté de circulation et vivent sous les menaces et humiliations quotidiennes. » Elle a conclu en affirmant que ces images resteraient « gravées » en elle et « nourriront [son] engagement pour mettre fin aux crimes de Netanyahou et permettre au peuple palestinien d'enfin vivre en liberté ».
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Selon l'Autorité israélienne de la population et de l'immigration, la députée de La France Insoumise avait déclaré au point de passage d'Allenby, à la frontière israélo-jordanienne, vouloir visiter Jérusalem. Elle s'est finalement rendue à Ramallah et dans ses environs, contournant ainsi les contrôles frontaliers habituels.
Le système de contrôle n'avait enregistré aucun signalement préalable concernant Manon Aubry, ce qui lui a permis d'entrer sans restriction sur le territoire. Une fois sur place, elle a diffusé plusieurs publications qualifiées de « diffamatoires » par les autorités israéliennes.