Depuis lundi, un groupe d’étudiants juifs et israéliens de la Technische Universität Berlin a décidé de ne plus rester silencieux. Menés par Amanda, l’une des initiatrices du mouvement, ils occupent un bâtiment universitaire pour dénoncer la discrimination et l’antisémitisme croissants dont ils se disent victimes. Leur message est clair : rendre ces abus “impossibles à ignorer”, à Berlin comme dans le reste du monde.
La mobilisation intervient après l’élection de membres du comité étudiant ayant publiquement nié les violences et atrocités sexuelles du 7 octobre. Pour les étudiants mobilisés, il s’agit d’une ligne rouge franchie. “Nous demandons simplement que nos droits civiques de base soient protégés”, explique Amanda. “Nous voulons être en sécurité.”
Selon elle, de nombreux étudiants juifs et israéliens ne se sentent plus en sécurité sur le campus. Ils réclament la mise à disposition d’un espace dédié où ils pourraient se réunir, souffler et se sentir protégés — une demande simple, mais révélatrice d’un malaise profond. “Nous ne nous cachons pas”, insiste Amanda. “Nous sommes là, et nous allons agir.”
Le mouvement résonne bien au-delà des murs de l’université. Il illustre un phénomène mondial : des campus occidentaux où l’antisémitisme s’exprime ouvertement, laissant les étudiants juifs dans un climat d’insécurité. Leur action rappelle que défendre ses droits fondamentaux est non seulement légitime, mais nécessaire.
À l’heure où de plus en plus d’institutions sont accusées de fermer les yeux, ces étudiants exigent que les universités – et les gouvernements – prennent enfin leurs responsabilités. Leur message, amplifié par le hashtag #EndJewHatred, est sans ambiguïté : les voix des étudiants juifs ne seront plus écartées. Il est temps d’écouter.