Vie politique

Agression du député Yoav Ben Tsur : condamnation de Benyamin Netanyahou et de toute la classe politique

« Même en cas de divergences d'opinions, la violence n'a pas sa place »

3 minutes
16 novembre 2025

ParJohanna Afriat

Agression du député Yoav Ben Tsur : condamnation de Benyamin Netanyahou et de toute la classe politique
Benyamin Netanyahou Photo by Chaim Goldberg/Flash90

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Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a vivement condamné ce dimanche matin l'agression dont a été victime le député Yoav Ben Tsur, membre du parti Shas, survenue samedi soir à Jérusalem. Des émeutiers orthodoxes ont endommagé la voiture de l'élu et cherché à s'en prendre physiquement à lui pour le rôle du parti Shas dans la promotion de la loi visant à réguler le statut des haredim au regard du service militaire.

« Je condamne avec la plus grande fermeté l'agression violente perpétrée hier soir à Jérusalem contre le député Yoav Ben Tsur par une poignée de manifestants déchaînés », a déclaré le chef du gouvernement, soulignant que « même en cas de divergences d'opinions, la violence n'a pas sa place ». Il a exhorté les forces de l'ordre à « agir avec fermeté contre toute tentative de terroriser et de nuire aux élus ».

Les réactions au sein de la classe politique ont été tout aussi fermes. Gadi Eisenkot, ancien chef d'état-major et chef du parti centriste Yashar, a dénoncé « une manifestation grave de la perte de gouvernance et du mépris de la loi dont font preuve les criminels qui bénéficient du soutien de leurs dirigeants ». Il a réclamé « des mesures immédiates et l'arrestation de tous les individus impliqués », appelant à « une approche profonde et systématique » dans les domaines de l'éducation, du service militaire et des devoirs civiques.

Le député Avigdor Liberman, leader du parti de droite Israel Beiteinou, a également réagi avec virulence : « Quand on expose une personne à l'oisiveté et à la fraude, elle devient violente lorsqu'on tente de les lui enlever », a-t-il déclaré, réclamant une « tolérance zéro pour les contrevenants » et l'application d'« un ensemble de lois uniforme et indiscriminé » pour tous les citoyens.

Le président de la commission des Affaires étrangères et de la Sécurité, Boaz Bismuth, a dénoncé « un franchissement grave des limites et une tentative flagrante d'intimider des élus », soulignant que les questions sensibles comme la conscription devaient être abordées « dans un cadre approprié, lors de débats sérieux, avec discernement et selon des décisions démocratiques. Pas dans la rue et sous la menace d'extrémistes ».

Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a lui aussi condamné l'agression : « Ce n'est pas la voie de la Torah, ce n'est pas la voie de l'État d'Israël. Ces criminels violents doivent être sévèrement punis. »

Le parti Shas, dont est issu le député agressé, a publié un communiqué sans équivoque : « Le mouvement Shas condamne avec la plus grande fermeté la grave attaque perpétrée ce soir à Jérusalem contre le véhicule du député Yoav Ben Tsur par une poignée d'émeutiers. De tels actes de violence, qui profanent le nom de Dieu, ne sont pas conformes à la Torah et ne représentent aucune opinion publique craignant Dieu. »

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