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Ces familles endeuillées qui s'opposent à une commission d'enquête étatique classique

Le forum ''Din ve Tsedek'' ne veut pas d'une commission composée par un juge de la Cour suprême.

2 minutes
16 novembre 2025

ParGuitel Benishay

Ces familles endeuillées qui s'opposent à une commission d'enquête étatique classique

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S'il existe un consensus sur la nécessité de mettre en place une commission d'enquête sur le 7 octobre, la nature de celle-ci est loin de faire l'unanimité.

La commission étatique prévue par la loi et réclamée notamment par l'opposition et une partie des familles d'otages et de victimes du 7 octobre doit être dirigée par le président de la Cour suprême qui en nomme ses membres.

Cette option est rejetée par le Premier ministre Netanyahou et l'ensemble de la coalition en raison de l'hostilité ouverte entre Itshak Amit, le président de la Cour suprême et le gouvernement. Une telle commission ne pourrait donc pas être objective selon Netanyahou.

Le forum ''Din ve tsedek'' composé de 200 familles de victimes du 7 octobre partage cette vision et réclame la mise en place d'une enquête totalement indépendante.

Les membres de ce forum affirment qu’ils ne font pas confiance à une commission étatique classique, et exigent au contraire un organisme doté de véritables pouvoirs, incluant la capacité d’établir des responsabilités, de recommander des mesures législatives et, le cas échéant, de permettre le dépôt d’actes d’accusation.

Le forum rejette explicitement l’idée qu’une telle commission puisse être constituée ou présidée par des juges issus du système judiciaire existant, notamment de la Cour suprême : “Nous n’accepterons en aucun cas une commission nommée par un juge de la Cour suprême”, affirment ses représentants.

Les familles demandent également une transparence totale du processus d’enquête, ainsi que l’intégration formelle de la voix des familles endeuillées dans la commission.

Le forum Din ve tsedek veut que toute la lumière soit faite sur le drame du 7 octobre et que tous les acteurs qui ont contribué à cet échec soient examinés.

Il tient aussi à ce que ces débats soient faits dans le respect et la compréhension commune et insiste: la colère doit être dirigée vers l’ennemi ayant perpétré l’attaque, et non vers « nos frères », c’est-à-dire les citoyens israéliens.

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