Selon Beyrouth, un drone de Tsahal a frappé ce soir, mardi, le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Hiloué, à Saïda, dans le sud du Liban. Quelques minutes après les premières informations diffusées par les médias locaux, Tsahal a confirmé que l’aviation avait visé un groupe de terroristes du Hamas opérant dans un « complexe d’entraînement » utilisé, selon l’armée, pour préparer et organiser des attaques contre Israël.
Le ministère libanais de la Santé a fait état de 11 morts et 4 blessés. Selon plusieurs sources locales, trois missiles auraient touché un véhicule à l’entrée du camp, provoquant des dégâts à l’intérieur et autour du véhicule.
Tsahal affirme avoir « pris des mesures pour réduire au maximum les risques pour les civils », en employant des munitions de précision, des moyens de surveillance aérienne et des renseignements en temps réel avant la frappe.
Cette frappe intervient deux jours après une autre attaque attribuée à un drone israélien contre un véhicule dans le village d’Al-Mansouri, près de Tyr. Selon la chaîne saoudienne Al-Hadath, les deux cibles étaient des commandants du Hezbollah, Mohammad Chayoukh et Radwan Khashab, présentés par certains rapports comme tués. Le ministère libanais de la Santé avait alors confirmé au moins un mort.
Parallèlement, l’armée israélienne intensifie ses préparatifs en vue d’un possible “coup limité” contre le Hezbollah. Selon des sources militaires, un plan prévoit des frappes de l’aviation sur des sites de production d’armes dissimulés dans la vallée de la Bekaa et dans certains quartiers de Beyrouth. Ces installations serviraient à transformer des roquettes lourdes non guidées en missiles de précision. La défense israélienne estime que le Hezbollah dispose encore de dizaines de milliers de roquettes et de plusieurs milliers de missiles, en plus de la production continue de nouveaux drones explosifs depuis la fin de la guerre.
Tsahal maintient toujours cinq postes avancés dans le sud du Liban, le long des 135 km de frontière, entre le mont Dov et Rosh Hanikra. Ces positions, situées entre 500 et 1 000 mètres de la barrière frontalière, forment la ligne de contact directe avec le Hezbollah. Les discussions menées ces derniers mois sur un accord avec le gouvernement libanais s’appuyaient sur la décision historique prise à Beyrouth de désarmer le Hezbollah. Mais, selon les évaluations israéliennes, la capacité de l’armée libanaise à mener cette mission reste limitée, et son avancée s’effectue « à pas très lents ».