Face à un public d’environ 1 000 personnes, en plein cœur de Thessalonique qui fut autrefois l’un des plus grands centres du judaïsme séfarade avant d’être quasiment anéantie, il a interprété “Eyinaïm Sheli” -Mes yeux-, exactement quarante ans après la sortie de son album culte. Sur scène, Poliker est monté drapé dans le drapeau israélien, une image qui ému le public grec, juif et israélien venu partager ce moment avec lui : « Je n’arrive pas à croire que quarante ans ont passé depuis l’album Eyinaïm Sheli. Je suis très ému de marquer cette date ici, sur la terre de Thessalonique, d’où mes parents ont été déportés vers les camps il y a 80 ans. J’espère que, dans leur esprit, ils me voient refermer ce cercle et qu’ils sont fiers de moi »
Le mois prochain, Yehuda Poliker fêtera ses 75 ans. Le 7 janvier, il remontera sur scène — cette fois à la salle de concerts de Tel-Aviv — pour un second spectacle célébrant les 40 ans de l’album Eyinaïm Sheli.
Un album devenu un pilier de la culture israélienne, qui a introduit au cœur du courant dominant la douleur de la deuxième génération de la Shoah, les mélodies grecques et l’histoire tragique de sa famille.