Lors de la manifestation organisée ce dimanche près du Conseil des ministres, Katzover, cofondatrice du mouvement Riboenout -souveraineté-, a appelé le Premier ministre et les ministres à mettre un terme à ce qu’elle considère comme « une trajectoire vers un État palestinien ».
« Nous sommes préoccupés par la question d’un État palestinien, par cette voie qui y mène. Une voie, c’est quelque chose de très clair : un itinéraire de X à Y. Nous avancions vers la souveraineté, et voilà qu’on nous ramène sur la route menant à un État palestinien. »
Katzover a averti des conséquences d’une telle création : « Qu’est-ce qu’un État palestinien ? Quelle en est la signification ? Tout le monde le sait : c’est la fin de l’État d’Israël. Un État qui dit explicitement : entre la mer et le Jourdain, seule une entité palestinienne. Où est l’État d’Israël, là-dedans ? »
Interrogée sur l’idée que la pression américaine pousse ce processus, elle répond : « Si le Premier ministre le souhaite vraiment, il sait dissoudre un accord. Quand il veut, il obtient ce qu’il veut. Et la question d’un État palestinien nous touche au cœur, elle touche à notre vie, c’est un danger pour tout Israël. »
Sur la capacité du Premier ministre à résister aux pressions, elle ajoute : « Depuis le discours de Bar-Ilan, il a su empêcher l’établissement d’un État palestinien. Cette fois, nous sommes plus inquiètes… Depuis quand se repose-t-on sur d’autres ? Depuis quand permettons-nous à d’autres de fouiller ainsi dans nos affaires internes ? »
À propos des propositions de normalisation régionale, Katzover souligne : « Nous sommes aussi favorables à la normalisation, mais sans prix national à payer. Nous ne pouvons pas céder une partie de la Terre d’Israël en échange d’un morceau de papier. On a déjà essayé le “nouveau Moyen-Orient”, et on a vu où cela menait. »
Pour elle, la solution face aux tentatives d’établir un État palestinien est claire : « Nous voulons appliquer la souveraineté juive sur toute la Terre d’Israël. C’est notre objectif — ne pas dire seulement ce que nous refusons, mais ce que nous voulons. Quand tu parles de souveraineté, tu fais disparaître l’idée d’un État palestinien de l’agenda. »
En conclusion, elle met en garde contre toute dépendance vis-à-vis des États-Unis :
« Malheur à nous si nous en sommes arrivés au point où les États-Unis nous dirigent et nous dictent nos choix. Je ne crois pas que le Premier ministre laissera cela se produire. Il comprend très bien le danger que représente un État palestinien, et il ne le permettra pas. »