L'élimination ciblée hier (dimanche) par Israël du numéro 2 du Hezbollah, Ali Tabataba'i, et de quatre autres terroristes du mouvement libanais, n'a pas l'air de contrarier plus que ça les autorités libanaises.
En effet, le message publié par Nawaf Salam, le Premier ministre libanais quelques heures après l'opération est plutôt modéré.

''L'attaque sur la banlieue sud de Beyrouth aujourd'hui nécessite l'unification de tous les efforts derrière l'État et ses institutions. Protéger le peuple libanais et empêcher le pays de glisser vers des voies dangereuses est la priorité du gouvernement à ce stade délicat'', écrit-il.

Puis il poursuit en vantant les mérites d'une solution diplomatique : ''Il continuera à travailler par tous les moyens politiques et diplomatiques avec les pays frères et amis, afin de protéger le peuple libanais, empêcher toute escalade ouverte, et garantir la cessation des attaques israéliennes et son retrait de notre terre, ainsi que le retour de nos prisonniers. L'expérience a prouvé que la seule voie vers l'ancrage de la stabilité réside dans la mise en œuvre complète de la résolution 1701, l'extension de l'autorité de l'État sur tous ses territoires par ses propres forces, et permettre à l'armée libanaise d'accomplir ses tâches".

Les mots par lesquels conclut Salam sont significatifs puisque selon l'accord conclu avec Israël, l'armée libanaise doit reprendre le contrôle sur les zones contrôlées par le Hezbollah et désarmer l'organisation terroriste qui menace directement la souveraineté libanaise. Depuis un an maintenant, les autorités libanaises peinent à remplir cette mission et selon certains observateurs, elles auraient vu d'un bon oeil l'opération de Tsahal qui les aurait aidé à se débarasser d'un ennemi.