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L'exonération de TVA sur les achats en ligne à l'étranger bientôt élargie

Le ministre des Finances tient à cette mesure pour favoriser la concurrence mais se heurte à une opposition interne.

2 minutes
25 novembre 2025

ParGuitel Benishay

L'exonération de TVA sur les achats en ligne à l'étranger bientôt élargie
Photo: IStock

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Le ministre des Finances Betsalel Smotrich souhaite élargir l'exonération de TVA sur les achats en ligne de particuliers sur des sites étrangers, en dépit de l'opposition des services professionnels de son ministère.

Au lieu d'augmenter le seuil actuel de 75 à 200 dollars comme il l'avait proposé l'année dernière, sa proposition a été légèrement réduite : il s'agit désormais de doubler l'exonération pour la porter à 150 dollars. En d'autres termes, les personnes qui achètent des produits en ligne sur des sites étrangers ne paieront de droits de douane que si leur commande dépasse 150 dollars et non 75 comme c'est le cas aujourd'hui.

Ce plan a suscité une vive opposition de différents acteurs économiques, notamment dans les secteurs industriel et commercial. La Fédération des chambres de commerce a fait valoir que l'augmentation de ce seuil d'exonération entraînerait une baisse significative des achats de produits locaux qui pourraient être importés de l'étranger.

Le président de la Fédération, Shahar Turgeman, a adressé une lettre virulente au ministre des Finances, l'accusant d'exonérer de TVA les importations étrangères en période de guerre, alors que ces mêmes produits sont taxés à 18% lorsqu'ils sont achetés en Israël. "Pourquoi un achat chez un commerçant à Tel-Aviv ou à Hadera serait-il soumis à la TVA tandis que l'achat du même produit en Chine en serait exempté ?", s'est-il interrogé avec colère.

Actuellement, l'État perd environ 1,1 milliard de shekels par an en recettes fiscales en raison de l'exonération de TVA sur les importations personnelles jusqu'à 75 dollars. Désormais, malgré le déficit budgétaire important, le manque à gagner fiscal pourrait être multiplié par deux pour atteindre quelque 2,25 milliards de dollars.

Pour le ministre des Finances, au contraire, cette mesure encouragera la concurrence et contribuera à diminuer le coût de la vie en Israël.