Plus de 300 victimes du massacre du 7 octobre et leurs familles ont déposé une action au tribunal fédéral du Dakota du Nord contre la plateforme de cryptomonnaies Binance, son fondateur Changpeng Zhao et une dirigeante de l’entreprise. La plainte affirme que Binance « savait et a continué de permettre » des transactions pour le Hamas, le Hezbollah et d’autres organisations terroristes, pour un total dépassant un milliard de dollars.
Les plaignants s’appuient sur la législation américaine contre le terrorisme, qui permet de poursuivre aussi ceux ayant fourni un « soutien matériel ». Si la responsabilité de Binance est établie, la plateforme pourrait verser des indemnités importantes.
En 2023, Binance avait déjà conclu un accord avec le U.S. Department of Justice, payé une amende de 4,3 milliards de dollars et admis des manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent, ainsi que son incapacité à empêcher le Hamas d’utiliser ses services. Changpeng Zhao, qui a quitté ses fonctions, avait été condamné à quatre mois de prison.
La nouvelle plainte soutient que Binance a continué à permettre des activités liées au terrorisme, notamment via des réseaux criminels vénézuéliens qui auraient financé le Hamas et le Hezbollah grâce à de l’or revendu en Iran. Il s’agit déjà de la quatrième plainte visant la plateforme pour aide indirecte au Hamas.
L’un des enjeux judiciaires majeurs porte sur la capacité à poursuivre une entreprise ne disposant pas de siège officiel aux États-Unis. Pour établir la compétence du tribunal, la plainte s’appuie cette fois sur deux transactions effectuées via des adresses IP situées dans le Dakota du Nord.