Alors qu’il occupe désormais un rôle diplomatique de tout premier plan en Israël, Mike Huckabee, l'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, se retrouve malgré lui associé à une controverse inattendue. Selon des révélations du média américain NOTUS, l’ambassadeur apparaît encore dans des publicités télévisées diffusées tard le soir à Washington, vantant un complément alimentaire présenté comme une aide au sommeil - un produit aujourd’hui contesté par les autorités sanitaires.
Pendant plusieurs semaines, les habitants de la capitale américaine ont pu voir l’ancien gouverneur s’adresser directement à eux dans des clips promotionnels, tandis que sa voix figurait aussi dans les messages téléphoniques du service client de la marque. D’après NOTUS, la société a commencé à retirer ces contenus de ses plateformes numériques peu après avoir été interrogée sur leur utilisation.
Interpellée sur cette situation inhabituelle pour un diplomate en fonction, l’ambassade américaine à Jérusalem a expliqué que ces vidéos avaient été tournées bien avant sa nomination. Elle précise que Huckabee ne détient aucun droit permettant d’en stopper la diffusion et qu’il avait signé, à l’époque, un accord autorisant la société à utiliser son image. Les paiements liés à cet accord doivent continuer tant qu’aucun nouveau contrat n’est pas conclu. Interrogée sur de possibles enjeux éthiques, l’ambassade a répondu avec humour : « Même les ambassadeurs doivent dormir. »
Les documents remis par Mike Huckabee au Bureau de l’éthique gouvernementale indiquent qu’il a touché un peu plus de 400 000 dollars de la société Relaxium l’année ayant précédé sa prise de fonctions, en échange de la promotion du produit. Il prévoit également de toucher des redevances pour les contenus existants, sans pouvoir en estimer le montant.
L’affaire est d’autant plus sensible que Relaxium fait l’objet d’un avertissement officiel de la FDA américaine. En avril, l’agence fédérale a pointé des « lacunes majeures » dans les procédures de fabrication et a reproché à l’entreprise de ne pas avoir respecté certaines règles encadrant les essais impliquant des volontaires humains.