Le Championnat ouvert de Jérusalem d’échecs rapides a débuté à l’hôtel Ramada, devenant le premier rendez-vous sportif international organisé en Israël depuis le déclenchement de la guerre. Pour les organisateurs, l’événement dépasse largement le cadre du jeu : il s’agit de prouver que Jérusalem reste une ville vivante, ouverte, capable d’accueillir le monde malgré les turbulences régionales.

Plus de 100 joueurs, issus de 23 pays, se sont inscrits dans les premières 24 heures, un chiffre remarquable dans le contexte actuel. La Fédération israélienne des échecs, associée au ministère de la Culture et des Sports et à la municipalité de Jérusalem, revendique un message clair : l’isolement culturel que certains souhaiteraient imposer à Israël ne passera pas.

Parmi les participants figure notamment un joueur vietnamien, Nguyen Duc Hoa, classé FIDE 2256, symbole de cette diversité inattendue dans un tournoi organisé en pleine période de tensions géopolitiques. L’Open se déroule en format rapide (15 minutes + 5 secondes), en neuf rondes, avec un prize pool d’environ 30 000 euros — l’un des plus importants du pays pour une compétition de ce type.

Au-delà du prestige sportif, le rendez-vous est perçu comme un geste de résilience. Alors que les combats se poursuivent, accueillir un événement international à Jérusalem est aussi une manière de rappeler que la capitale culturelle du pays continue de respirer, créer, recevoir et transmettre.

Les prochaines rondes, très suivies par les fédérations étrangères comme par le public local, devraient confirmer ce mélange rare de compétition, de diplomatie et de détermination qui marque cette édition 2025.