L'association ''Réservistes - génération de la victoire'' a vivement dénoncé les sanctions que le chef d'état-major, Eyal Zamir, a décidé de prononcer à l'encontre des officiers supérieurs en poste le 7 octobre 2023: expulsion du service de réserve pour Aharon Haliva qui était le chef du renseignement militaire et simple blâme pour Tomer Bar (armée de l'air), David Saar Salama (marine) et Shlomi Binder (chef du département opérationnel, aujourd'hui chef du renseignement militaire).
Pour Me Omer Ben Hamou, vice-président du mouvement, il s'agit d'un traitement à deux vitesses au sein de l'armée, soulevant des préoccupations profondes quant à la culture de la responsabilité.
« Il existe un fossé abyssal entre la justice applicable au simple soldat ou à l'officier subalterne, et celle qui s'applique au commandant supérieur », déclare Me Ben Hamou, citant quelques exemples: « Quand j'étais dans l'unité Egoz, un ami, après un an et deux mois de formation, s'est arrêté pour manger un chawarma pendant un exercice de navigation. Le jour même, il a été jugé et renvoyé de l'unité. Un autre ami qui a perdu son arme a été emprisonné. En comparaison, ces personnes [les officiers supérieurs] ont perdu la frontière sud et il ne leur arrive rien. »
Parallèlement à cette critique, des familles endeuillées membres du Forum Gvoura ont adressé ce matin (jeudi) une lettre cinglante au Chef d'état-major.
Les familles ont affirmé que les mesures prises jusqu'à présent, notamment le renvoi de quelques officiers isolés, sont « totalement dénuées de sens » et qu'« il est inacceptable que des généraux, dont la négligence est responsable du plus grand désastre, se contentent d'un simple blâme ».
Elles ont qualifié l'échec de « négligence criminelle au plus haut niveau » et ont appelé à des sanctions significatives, y compris la retrait des grades des officiers concernés pour garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus.