Le chef d’état-major de Tsahal, le général Eyal Zamir, a ordonné d’accélérer le processus d’enquête après la diffusion d’une vidéo tournée lors d’une opération militaire à Jénine, en Judée-Samarie. Les images montrent des combattants de l’unité des mistaarvim ouvrant le feu sur deux terroristes du Jihad islamique à la sortie d’un bâtiment, dans des circonstances aujourd’hui examinées en détail. L’incident s’est produit au cœur d’une vaste opération de sécurisation menée par Tsahal dans le camp de réfugiés de Jénine, devenu un foyer central d’activités terroristes. Dans ce cadre, l’Administration civile a informé cette semaine les habitants de la décision de démolir 24 bâtiments pour des besoins opérationnels, en raison de l’utilisation massive d’engins explosifs par les organisations terroristes, mettant directement en danger les forces engagées sur le terrain. Les résidents ont été autorisés à évacuer leurs biens avant toute intervention.
C’est lors d’une action ciblée contre deux terroristes retranchés dans un bâtiment que la scène filmée a eu lieu. Selon la version des combattants, les deux individus auraient cessé d’obéir aux consignes et tenté de regagner le bâtiment, laissant craindre une menace immédiate, possiblement liée à la présence d’explosifs. Les soldats affirment avoir agi conformément aux ordres et aux procédures opérationnelles. Les autorités militaires reconnaissent toutefois que les images sont difficiles et soulèvent de sérieuses interrogations.
La police judiciaire militaire (Mahash) a ouvert de sa propre initiative une enquête pénale, parallèlement au débriefing interne en cours au sein de Tsahal. Le dossier sera ensuite transmis aux autorités compétentes. L’affaire, déjà largement relayée à l’international, place l’armée israélienne sous une forte pression médiatique et juridique.