S'exprimant publiquement pour la première fois depuis qu'il a été limogé par Netanyahou, Tsahi Hanegbi, l'ancien chef du conseil de sécurité national, a formulé une critique sévère de la loi proposée sur l'enrôlement des orthodoxes dans Tsahal.
"La semaine prochaine, la Knesset débattra de la loi sur la conscription. Symboliquement, il y a exactement 51 ans cette semaine-là, je commençais mes classes militaires", a déclaré Hanegbi. "J'aspirais à améliorer mon profil médical pour devenir combattant dans les parachutistes. Mon souhait s'est réalisé. Depuis, mes quatre fils ont effectué un service militaire significatif dans Tsahal. Trois d'entre eux ont combattu à Gaza, l'un lors de l'opération 'Bordure protectrice' et deux durant 'Glaives de fer'."
Dans son message publié sur les réseaux sociaux, Hanegbi a poursuivi : "Cinq décennies se sont écoulées, et le fardeau repose toujours sur les épaules d'une minorité relative. Tsahal a besoin de milliers de combattants supplémentaires, notamment au vu de la dernière guerre et de ses implications. La loi proposée telle qu'elle a été publiée ne fait pas avancer cet objectif, permet la désertion et met en danger l'avenir de l'Etat''.
"La Torah a protégé Israël à travers les générations, et l'étude de la Torah est une valeur précieuse pour le peuple juif", a-t-il affirmé. "Il est impératif de la combiner avec la valeur de défense de l'État et de ses citoyens. De nombreuses années au sein du cabinet de sécurité, de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, et du Conseil de sécurité national m'ont appris que Tsahal sait concilier avec succès ces deux valeurs. Il incombe maintenant au gouvernement et à la Knesset de garantir cela sans retards supplémentaires."