Alors que la commission Affaires étrangères et Sécurité de la Knesset débat pour le deuxième jour consécutif de la loi sur la conscription des orthodoxes, l'intervention d'un père endeuillé a marqué les discussions.
Yeoshoua Shani est le père d'Ori, z'l, tombé au combat le 7 octobre. Ce père a montré à l'assistance une photo de deux de ses enfants: Ori, soldat de Tsahal et Elisha devenu hassid. Il a voulu à travers cette image lancer un message.
''Je veux vous montrer une photo'', a-t-il déclaré: ''c'est une photo de mes deux fils - Ori, combattant au sein de Givati et officier Golani et Elisha, hassid, qui a aussi servi dans Tsahal. Je veux que vous regardiez cette photo, vous tous qui êtes assis ici, ceux qui représentent le public orthodoxe et ceux qui représente les autres publics''.
Il a poursuivi: ''Malgré les différends idéologiques entre mes deux fils, il y avait un grand amour entre eux, un respect mutuel, une grande compréhension''.
En citant l'exemple de ses enfants, Yeoshoua Shani a appelé à la compréhension mutuelle au sein du peuple et à la volonté d'avancer, même à petits pas: ''Vous êtes des gens intelligents, vous savez lire la réalité. Si nous ne permettons pas une percée grâce à la loi qui est présentée ici, nous n'enrôlerons aucun soldat. Nous remplirons les prisons, nous allons tellement tirer sur la corde qu'elle finira par casser'', a-t-il défendu.
Le père endeuillé a souligné qu'il fallait regarder l'avenir commun: ''Je vous en conjure, ne me regardez pas dans les yeux, ni mes enfants, regardez vers l'avant, comment pouvons-nous construire ici un peuple uni. C'est un processus. Tous ceux qui ont ou qui ont eu des adolescents ou qui travaillent dans le domaine de l'éducation le savent: avec la force, nous ne recruterons pas de nouveaux combattants. Comment pourrons-nous créer des combattants en brandissant la menace de sanctions?''.
La voix de Yeoshoua Shani en faveur de la loi proposée par Boaz Bismuth marque une rupture avec celles d'autres parents endeuillés entendues jusqu'à maintenant, qui critiquent sévèrement la loi.