La presse saoudienne, citant un document transmis à Riyad par des intermédiaires palestiniens, rapporte que le Hamas serait prêt à accepter un accord d’envergure : une trêve de dix ans sous forme de hudna, un terme arabe désignant une cessation prolongée des combats — une pause stratégique, et non un accord de paix — ainsi que l’arrêt total de l’usage des armes et la cession immédiate de la gestion de Gaza à une autorité civile soutenue par des États arabes.
En échange, le mouvement islamiste exigerait la levée complète du blocus sur la bande de Gaza, l’ouverture des passages et des garanties internationales assurant qu’Israël ne reviendra pas aux opérations militaires. Plusieurs États arabes, dont l’Arabie saoudite et l’Égypte, exploreraient également un cadre régional de reconstruction financée de manière coordonnée.
Jérusalem et Washington n’ont pour l’heure pas confirmé ces informations. Israël rappelle que son objectif déclaré reste de démanteler la capacité militaire et politique du Hamas, tandis que des analystes notent que le mouvement a déjà évoqué par le passé des hudnas longues sans renoncer à son idéologie. Pour Riyad, cette fuite s’inscrit dans une tentative de sonder la possibilité d’un accord plus large dans le contexte régional actuel et des discussions liées à la « phase 2 » du plan américain.