Un reportage diffusé par le média saoudien Al-Hadath dresse un portrait inédit de la vie actuelle de Bachar al-Assad, l’ancien président syrien, à l’occasion de l’anniversaire de la chute de son régime. Décrit comme l’un des dirigeants les plus brutaux du XXIᵉ siècle, Assad mènerait aujourd’hui une existence radicalement différente de celle qu’il a connue durant près de 25 années au pouvoir.
Selon cette enquête, l’ex-dirigeant syrien vivrait dans un isolement quasi total, dans un lieu tenu secret à Moscou. Privé de contact avec les médias, interdit de toute apparition publique, il serait placé sous une forme de confinement strict, ses déplacements étant minutieusement contrôlés. Une situation qui contraste nettement avec les fastes, les défilés et les démonstrations de loyauté qui entouraient autrefois son règne.
La piste la plus souvent évoquée situe sa résidence dans une enclave luxueuse et hautement sécurisée en périphérie de la capitale russe, au sein du complexe « Moscow City », un centre névralgique de richesse et de pouvoir. D’autres rumeurs existent quant à l’emplacement précis, mais toutes décrivent un environnement similaire : un domaine protégé, entouré de murs.
Certaines sources affirment qu’Assad aurait développé une activité dans le secteur immobilier, en dépit des propriétés haut de gamme qu’il posséderait déjà et qui lui procureraient quelque 4 millions de dollars de revenus annuels. Des témoignages de résidents locaux mentionnent même qu’un numéro d’agence immobilière circulerait sous la référence « Bashar City Rentals ».
Cette hypothèse peut sembler étonnante, mais elle n’est pas jugée improbable par certains observateurs : ils rappellent qu’Assad avait pour habitude de transporter d’importantes sommes en liquide lors de ses déplacements, un mode de gestion financière qui pourrait faciliter des investissements immobiliers opaques ou difficiles à tracer.
De symbole omniprésent de la Syrie à figure isolée et marginalisée, Bachar al-Assad a disparu de l’espace public. Les villes syriennes ne portent plus son visage : la plupart des statues érigées à son effigie, ainsi que celles de son père, ont été détruites l’an dernier.