Le représentant de la communauté juive au parlement iranien, Homayoun Sameyah Najafabadi, a été convoqué mardi soir pour un interrogatoire par les services de renseignement iraniens en raison de « likes » et de commentaires d'utilisateurs juifs sur des contenus israéliens, selon un rapport d'Iran International.

Dans une lettre ouverte publiée sur sa chaîne Telegram, Najafabadi a révélé avoir été interrogé à deux reprises ces dernières semaines. Il explique que plusieurs membres de la communauté juive ont publié des commentaires et aimé du contenu qualifié de faux par les autorités, ce qui a suscité des incompréhensions auprès des agences de renseignement du pays.

Le député a lancé un appel pressant aux membres de la communauté juive iranienne pour qu'ils s'abstiennent de laisser des commentaires ou des likes sur les réseaux sociaux afin de ne pas éveiller les soupçons. Il les exhorte à supprimer dans les plus brefs délais toute publication, commentaire ou like inhabituel, sensible ou susceptible d'être mal interprété dans l'espace numérique.

Najafabadi a également donné pour instruction aux membres de la communauté de cesser de suivre et de se désabonner des chaînes et pages liées au ''régime sioniste'', faisant référence à Israël et à son armée.

Le parlementaire a averti que la poursuite de l'abonnement aux chaînes mentionnées ou le maintien en ligne des commentaires et des likes pourraient entraîner des problèmes juridiques. Il a menacé que le traitement de cette question à l'avenir deviendrait beaucoup plus difficile, laissant planer la menace de sanctions accrues pour les récalcitrants.

Cette convocation s'inscrit dans la surveillance étroite exercée par le régime iranien sur l'activité en ligne de sa population, en particulier celle de la minorité juive du pays. Elle témoigne également de la pression croissante pesant sur la communauté juive locale. Environ 8000 à 10000 juifs vivent en Iran, ce qui en fait l'une des dernières communautés juives significatives du Moyen-Orient en dehors d'Israël.