Dans le cadre du plan en 20 points du Président Donald Trump pour Gaza, une force de stabilisation internationale doit être mise en place au cours de la deuxième phase de l'accord.
Le Président américain souhaite la voir démarrer sa mission début 2026 et pensait qu'elle serait constituée de militaires issus des pays arabes dits modérés.
Cependant, ces derniers sont réticents à engager leurs hommes compte-tenu du risque d'affrontements avec le Hamas sur le terrain.
Face à cet obstacle, Donald Trump a commencé à se tourner vers des pays occidentaux comme la France, l'Italie ou même Malte et le Salvador.
Parallèlement, des puissances régionales comme l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis discutent avec Washington, mais principalement sur l'aspect financier de l'opération.
Pour l'heure, l'Italie est le premier pays européen a exprimé sa volonté de principe d'y contribuer militairement, d'après plusieurs sources.
De nombreux pays européens préfèrent pour l'instant s'en tenir à un soutien en matière de formation, d'encadrement et de financement, évitant d'engager des troupes au sol. Leur crainte principale : se retrouver empêtrés dans des combats contre le Hamas.
Le plan prévoit pourtant un déploiement initial dans des zones où la présence du Hamas est relativement faible - certains quartiers de Rafah ou des secteurs où la population ne suit pas le mouvement terroriste.
Selon le Wall Street Journal, l'administration américaine espère mobiliser environ 5000 soldats pour cette force de stabilisation, puis porter ce chiffre à 10000 d'ici la fin de l'année. D'autres sources estiment toutefois que l'effectif ne dépassera pas 8000 hommes.
Le département d'État a confirmé que 19 pays ont déjà manifesté leur intérêt pour déployer des troupes ou apporter un soutien d'une autre nature. L'ambition est de commencer le déploiement dès janvier prochain, en priorité dans les zones contrôlées par Tsahal.
Le commandement central américain (CENTCOM) doit accueillir cette semaine à Doha une conférence réunissant plus de 25 pays partenaires pour planifier la structure de commandement, la formation et la logistique de cette force. Elle sera dirigée par un général américain, dont le nom n'a pas encore été annoncé.
Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a récemment émis des doutes sur la capacité d'une force internationale à remplir les missions principales à Gaza surtout concernant la démilitarisation du Hamas. Il a, néanmoins reconnu qu'elle pourrait être utile dans certains domaines. Il a précisé que les discussions se poursuivront avec le président Trump, dans le cadre d'une réflexion plus large incluant des accords de normalisation et des arrangements régionaux à long terme.
Malgré un intense travail de planification, la mise en œuvre complète de ce projet reste encore loin d'être acquise.