Des sources diplomatiques au Liban ont révélé que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, devrait œuvrer à une réorganisation de la direction de l’organisation terroriste. Selon le média Aram News, Téhéran n’est pas satisfait de la gestion de Naïm Qassem et envisagerait de le remplacer. Araghchi devrait tenir des réunions directes avec les dirigeants du Hezbollah afin de transmettre une évaluation précise de la situation aux décideurs iraniens.
Selon les mêmes sources, le chef de la diplomatie iranienne cherche à prendre le pouls interne du Hezbollah à travers des rencontres directes avec ses dirigeants et figures influentes, afin de transmettre une image fidèle de la situation aux responsables à Téhéran.
Ces informations devraient servir à la prise de décisions cruciales concernant les changements attendus à la tête de l’organisation, notamment le sort de Naïm Qassem, que Téhéran considère comme inapte à diriger le Hezbollah à ce moment critique, face à des défis complexes, et comme ne répondant pas aux attentes de son prédécesseur, Hassan Nasrallah.
Les sources précisent qu’Araghchi n’est pas directement impliqué dans les affaires internes du Hezbollah, mais qu’il se rendra au Liban pour recueillir des avis et transmettre le climat général. Cette démarche revêt une importance particulière, car le guide suprême iranien a confié le dossier du Hezbollah aux Gardiens de la Révolution, qui contrôlent de facto l’ensemble des opérations liées à l’organisation.
Toujours selon ces sources, Téhéran a identifié plusieurs dysfonctionnements depuis l’entrée en fonction de Naïm Qassem, au premier rang desquels l’absence de consensus politique et l’affaiblissement des alliances du Hezbollah au Liban, des évolutions ayant eu un impact direct sur la branche militaire et sécuritaire de l’organisation.
Par ailleurs, jeudi dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a réagi au refus de son homologue libanais, Youssef Rajji, de se rendre à Téhéran, annonçant qu’il se rendrait lui-même à Beyrouth. Il a déclaré : « Bien que je remercie Youssef Rajji pour son aimable invitation, sa décision de ne pas accepter l’accueil iranien est déroutante. De plus, des ministres des Affaires étrangères de pays entretenant des relations diplomatiques étroites et complètes ne devraient pas se rencontrer en terrain neutre. Après l’occupation israélienne et les violations flagrantes du cessez-le-feu, je comprends parfaitement pourquoi mon homologue libanais n’est pas prêt à se rendre à Téhéran. J’accepterai donc son invitation à venir à Beyrouth. Nous souhaitons également ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales, conformément aux principes qu’il a présentés. »