Réunis à Jérusalem dans le cadre d’un sommet trilatéral, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, son homologue grec Kyriakos Mitsotakis et le président chypriote Nikos Christodoulides ont affiché lundi soir leur volonté de renforcer leur coopération, dans un contexte régional marqué par des tensions croissantes avec l’Iran et la Turquie. Les trois dirigeants se sont entretenus à la fois conjointement et séparément avant de tenir une conférence de presse commune.

Interrogé sur les relations avec Téhéran, alors que des informations font état d’exercices militaires iraniens et d’une intensification de la production de missiles balistiques, Benyamin Netanyahou a affirmé qu’Israël suivait la situation « de très près ». « Toute action iranienne entraînera une riposte très ferme », a-t-il averti, soulignant que les lignes rouges d’Israël restaient inchangées.

Sans citer explicitement le président turc Recep Tayyip Erdogan, le chef du gouvernement israélien a également adressé un message à Ankara. « À ceux qui rêvent de restaurer des empires et de contrôler nos terres, je dis : cela n’arrivera pas », a-t-il déclaré, mettant en avant la coopération entre les « démocraties de la Méditerranée orientale » comme un facteur de sécurité, de prospérité et de liberté.

À l’issue du sommet, Netanyahou a annoncé un accord visant à renforcer la coopération militaire et sécuritaire entre les trois pays. « Les menaces sont réelles », a-t-il estimé, affirmant que cette alliance visait à instaurer « la stabilité par la force » et à construire un avenir plus sûr pour la région. Il a toutefois souligné qu’aucun des partenaires ne recherchait l’escalade : « Personne ne souhaite le conflit. Nous aspirons à la stabilité, à la prospérité et à la paix. »

Abordant à nouveau le dossier iranien, le Premier ministre a déclaré qu’Israël avait obtenu « d’excellents résultats » lors de l’opération « Eveil du lion » et rappelé les exigences fondamentales envers Téhéran, notamment sur l’enrichissement de l’uranium et la fin de la guerre menée par procuration contre Israël. Ces positions sont partagées par les États-Unis, a-t-il souligné.

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