Une telle opération, menée en territoire hostile, ne peut être interprétée comme une action marginale. Elle supposerait que les services israéliens estiment avoir identifié une source humaine directe, susceptible de détenir des informations déterminantes sur le sort d’Arad après sa capture. Dans cette lecture, Choukar ne serait pas un intermédiaire lointain, mais un acteur ou un témoin lié au dernier périmètre géographique connu où Arad a été vu vivant.
Si cette hypothèse se confirme, elle suggère une compréhension précise : la réponse au mystère Ron Arad se trouverait au Liban, dans la région de Nabi Chit, dans la plaine de la Békaa où Arad a été aperçu pour la dernière fois en mai 1988. Autrement dit, les éléments essentiels permettant de trancher sur son sort auraient été enracinés, dès l’origine, dans le contexte local libanais.
Dans cette perspective, l’enlèvement présumé de Choukar ne viserait pas à rouvrir un dossier historique, mais à obtenir une certitude finale. Après près de quatre décennies d’incertitude, l’objectif ne serait plus de multiplier les hypothèses, mais de parvenir à une réponse claire, fondée sur un témoignage humain direct, capable de confirmer une chronologie, un lieu, voire des responsabilités précises.
L’opération revêt également une dimension symbolique forte. Ron Arad incarne, pour Israël, l’engagement de l’État envers ses soldats, indépendamment du temps écoulé. Tant que subsiste un doute, l’affaire reste ouverte. Extraire une source vivante, potentiellement en mesure de lever ce doute, traduirait une volonté de mettre fin à l’incertitude, quelle qu’en soit l’issue.
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