Une mobilisation sociale majeure marquée des manifestations se déroule en ce moment même en Iran, déclenchée par l'effondrement persistant de la devise nationale. Le rial iranien a enregistré un niveau historiquement bas par rapport au dollar américain, provoquant la colère de la population.

Ce sont les acteurs économiques - entrepreneurs et détaillants - qui ont initié le mouvement en baissant le rideau de leurs commerces et en cessant toute activité professionnelle. Leur revendication : dénoncer l'explosion du coût de la vie et la débâcle économique qui frappe le pays.

La contestation s'est rapidement étendue à Téhéran, où plusieurs rassemblements importants ont été signalés par des groupes d'opposition. Fait notable : le Grand Bazar de Téhéran, institution emblématique du commerce iranien, a lui aussi interrompu ses opérations - un geste rare qui souligne l'ampleur du mouvement.

Sur les plateformes numériques circulent des vidéos montrant des cortèges dans les artères principales, où retentissent des mots d'ordre hostiles aux autorités. Certains protestataires auraient tenté de rallier davantage de commerçants à leur cause, tandis que les forces de l'ordre ont été déployées aux points névralgiques.

Dans un développement inhabituel, un compte du réseau X lié au Mossad israélien, publiant en persan, a lancé un appel direct aux Iraniens pour qu'ils rejoignent les manifestations. Le message suggérait même une présence physique sur place : « Rassemblons-nous dans la rue. Le moment est venu. Nous sommes avec vous, pas seulement de loin et en paroles. Nous sommes aussi avec vous sur le terrain. »

Les témoignages recueillis auprès de l'opposition révèlent que de nombreux entrepreneurs ne parviennent plus à honorer leurs charges locatives ni à acheter leurs stocks, la dégringolade monétaire rendant toute activité commerciale impraticable. D'autres places marchandes auraient également cessé leurs activités en solidarité.

Cette vague de contestation intervient alors que l'Iran traverse une période économique tourmentée : inflation galopante, explosion des tarifs alimentaires, comptes publics déficitaires et sanctions internationales étouffantes. Le chef de l'État iranien avait lui-même admis le mois dernier l'existence d'une crise économique et sociale grave, alertant sur ses répercussions potentielles sur l'ordre public.

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