La police australienne, qui enquête sur le massacre perpétré à Sydney pendant la fête de Hanoukka, a déclaré ce mardi que les deux terroristes qui ont tué 15 personnes ont agi seuls – et qu'il n'existe "aucune preuve" qu'ils aient participé à des entraînements avec des extrémistes musulmans aux Philippines ou qu'ils aient fait partie d'une cellule terroriste.

Sajid et Nabid Akram, père et fils, ont ouvert le feu sur la foule participant à la cérémonie d'allumage de la première bougie de Hanoukka sur la plage de Bondi à Sydney. Au début de l'enquête, la police avait indiqué que des drapeaux de Daech avaient été trouvés dans leur véhicule, et estimait que l'organisation terroriste leur avait servi d'inspiration pour l'attaque. Le Premier ministre australien Anthony Albanese avait déclaré que les deux terroristes avaient été influencés par l'idéologie de Daech. L'organisation terroriste avait "salué" le massacre contre la communauté juive de Sydney quelques jours après l'attentat, sans toutefois en revendiquer la responsabilité.

Au cours de l'enquête, les enquêteurs se sont concentrés sur le voyage mystérieux des deux terroristes aux Philippines le 1er novembre, où ils ont séjourné dans un hôtel de la ville de Davao. Davao se trouve à cinq heures de route de la ville de Marawi, connue comme un bastion de militants pro-Daech. Le soupçon était que lors de leur visite, les deux hommes avaient rencontré des extrémistes musulmans et avaient peut-être même reçu un entraînement et une formation en vue de l'attentat.

Sajid et Nabid Akram ont séjourné à Davao en novembre et sont rentrés chez eux par un vol depuis Manille le 29 du mois, deux semaines avant le massacre.

La commissaire de la police fédérale australienne a confirmé aujourd'hui le rapport selon lequel les deux terroristes sont à peine sortis de l'hôtel où ils ont séjourné aux Philippines. "Il n'y a aucune preuve suggérant qu'ils ont reçu un entraînement ou une préparation logistique en vue de leur attaque", a déclaré le commissaire dans une déclaration sur l'enquête.

Le quartier général de la police australienne a indiqué que l'évaluation est que les deux terroristes "ont agi seuls. Il n'existe aucune preuve indiquant qu'ils faisaient partie d'une cellule terroriste plus large ou qu'ils ont été dirigés par d'autres pour commettre un attentat". Le commissaire a toutefois noté qu'elle ne prétend pas "qu'ils étaient là à des fins touristiques".

Le commissaire a déclaré que les Philippines ont transmis à l'Australie des vidéos de caméras de surveillance documentant les deux terroristes pendant leur visite. "Nous sommes actuellement en train d'examiner ces éléments", a-t-elle ajouté.

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