Est-ce à cela que ressemble une victoire? Les chiffres présentés par l'administration gouvernementale Tkuma, chargée de la reconstruction et du développement des communautés de la bordure de Gaza, sont à la fois surprenants et encourageants.

Contre toute attente, après les traumatismes du 7 octobre 2023 et deux ans de guerre, l'enveloppe de Gaza ne s'est pas vidée de sa population. Au contraire, elle compte aujourd'hui 65000 habitants, soit 3000 résidents de plus qu'à la veille des attaques du Hamas.

Cette croissance démographique dans une zone qui a connu l'une des pires tragédies de l'histoire d'Israël témoigne d'une résilience remarquable et d'un attachement profond des habitants à leur terre.

Malgré cette tendance positive globale, le bilan n'est pas totalement rose. Cinq communautés restent encore évacuées et n'ont pas pu retourner dans leurs foyers : Nir Oz, Beeri, Kfar Aza, Kissufim et Holit.

Ces kibboutzim, les plus meurtris par les attaques barbares du Hamas, ont encore un long chemin à parcourir avant d'être restaurés compte-tenu de l'ampleur des dégâts et du traumatisme.

L'augmentation de la population dans la bordure de Gaza, si elle peut paraitre paradoxale, s'explique par plusieurs facteurs.

De nombreux Israéliens ont choisi de s'installer dans l'enveloppe de Gaza par solidarité, pour montrer que le Hamas n'a pas réussi à vider ces territoires de leur population juive. Des jeunes, notamment des combattants, ont choisi de s'installer dans ces zones frontalières pour renforcer la présence israélienne.

Par ailleurs, la plupart des communautés qui avaient été temporairement évacuées ont vu leurs résidents revenir, parfois même avec des membres de leur famille élargie.

Pour certaines personnes, les opportunités et les aides gouvernementales ont constitué un élément déterminant pour créer leur foyer dans ces régions.

Enfin, dans cette région, comme ailleurs en Israël, c'est la vie qui l'a emporté avec une natalité qui est restée élevée.

Au-delà des chiffres, la situation dans l'enveloppe de Gaza est devenue un symbole de la résilience israélienne. Que 65 000 personnes choisissent de vivre dans une zone qui a connu l'horreur du 7 octobre, et que la population y ait même augmenté, envoie un message puissant aux ennemis d'Israël mais aussi aux générations futures d'Israéliens.

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