Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté ce mercredi une résolution condamnant Israël pour des crimes sexuels présumés contre des Palestiniens et l’accusant de violer l’accord de cessez-le-feu. Le texte, approuvé par 47 pays avec 20 votes contre ou abstentions, appelle également à un embargo sur les armes à destination d’Israël.

La résolution est vivement critiquée pour plusieurs omissions notables : elle ne comporte aucune condamnation du Hamas, ni aucune mention de ses crimes contre les femmes israéliennes et établit une équivalence entre la libération des otages israéliens et celle des détenus palestiniens.

Le document accuse Israël de « violences sexuelles, notamment de viols, de harcèlement sexuel et d’humiliation publique » utilisés comme « moyens d’oppression contre les Palestiniens ». Il dénonce également le traitement des prisonniers palestiniens, évoquant des « actes de torture » et des « violences sexuelles généralisées ».

Oren Marmorstein, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a qualifié le Conseil de « bureau de propagande du Hamas » et la résolution de « recueil de mensonges infondés ». Il a souligné que le texte ignore complètement « le massacre du 7 octobre » et « les crimes sexuels horribles commis par le Hamas ».

En parallèle, le Congrès américain a adressé une mise en garde au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Dans une lettre signée par le député Brian Mast et le sénateur Jim Risch, les législateurs américains menacent de conséquences tout État membre soutenant « la création d’un mécanisme d’enquête dédié à Israël ».

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a déclaré que « le Conseil des droits de l’homme a perdu sa légitimité il y a longtemps, dès qu’il a choisi d’attaquer Israël et de mener une politique clairement anti-israélienne. » Israël et les États-Unis ont quitté ce Conseil de l’ONU.