Selon des informations révélées mardi par la chaîne saoudienne Al-Hadath, le Hezbollah aurait commencé à utiliser la mer comme nouvelle voie d’acheminement pour ses armes. Une source de sécurité occidentale citée par le média affirme que ce changement stratégique fait suite à la chute du régime d’Assad et à l’installation d’un nouveau gouvernement en Syrie hostile à l’Iran et au groupe terroriste chiite.
D’après ces révélations, l’Iran, principal soutien du Hezbollah, se verrait désormais contraint d’opter pour la contrebande maritime directe vers le Liban via le port de Beyrouth, abandonnant ainsi les routes terrestres et aériennes traditionnellement utilisées pour le transit d’armements.
Ce changement tactique s’explique par plusieurs facteurs. Le Hezbollah aurait perdu l’accès à son espace aérien suite aux mesures prises par les autorités libanaises visant à restreindre l’influence de l’organisation à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth. Parallèlement, les voies d’approvisionnement terrestres se seraient refermées après les récents bouleversements politiques en Syrie.
La source occidentale indique que le port de Beyrouth, qui retrouve progressivement un fonctionnement normal après l’explosion dévastatrice d’août 2020, est désormais au cœur du dispositif logistique du Hezbollah. La Force Quds iranienne, notamment à travers ses unités 190 et 700, orchestrerait ces opérations de contrebande maritime, soit directement vers le Liban, soit via des pays tiers.
Les opérations du Hezbollah au port de Beyrouth seraient facilitées par un réseau de collaborateurs infiltrés dans les services douaniers et portuaires. Ce réseau serait supervisé par Wafik Safa, responsable de la sécurité de l’organisation. Selon la source occidentale, ces connexions permettraient le transit d’équipements, d’armements et de fonds sans inspection ni supervision.