Quelques heures avant le match de qualification pour la Coupe du monde 2026 entre l’Italie et Israël, la ville d’Udine était le théâtre d’une importante manifestation propalestinienne. Dès 17 h 30, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à plusieurs kilomètres du stade, brandissant drapeaux palestiniens, pancartes dénonçant « la mort de 200 000 enfants » et cartons rouges “contre le génocide”, clin d’œil symbolique au langage du football. Près de 1 000 policiers, appuyés par hélicoptères et drones, avaient été déployés pour encadrer le cortège, évalué à 10 000 participants. « Nous sommes bien sûr heureux de la fin des bombardements, mais notre message dépasse Gaza : nous dénonçons les politiques d’occupation et d’apartheid qui touchent l’ensemble des Palestiniens », a déclaré un membre du comité Palestine Udine, à l’origine du rassemblement soutenu par plus de 300 organisations et syndicats.

Le maire d’Udine, Alberto Felice de Toni, qui avait tenté sans succès d’obtenir la délocalisation du match, a lancé un appel au calme : « La violence n’aidera ni le peuple palestinien ni le peuple israélien. »
Il y a quatre jours plus tôt, à Oslo, une manifestation similaire en marge du match Norvège-Israël avait dégénéré, la police anti-émeute ayant fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des militants.
La rencontre de ce soir se déroule à huis clos partiel, devant un peu moins de 10 000 spectateurs, dont une centaine de supporters israéliens seulement.
Sur le plan sportif, l’Italie de Gennaro Gattuso reste sur trois victoires consécutives et occupe la deuxième place du groupe derrière la Norvège tandis qu’Israël suit en troisième position.