A la mi-juillet, Shas avait annoncé qu'il quittait le gouvernement, mais restait cependant dans la coalition. Cette fois, le parti ultra-orthodoxe a annoncé officiellement son retrait de l’ensemble de ses fonctions au sein de la coalition à la Knesset, en signe de protestation contre le retard pris dans l’adoption de la loi sur l’exemption du service militaire pour les étudiants des yeshivot.
Dans un communiqué, la formation dirigée par Arié Deri a précisé : « Lorsque le statut des étudiants en yeshiva sera enfin réglé, Shas reprendra ses fonctions au sein du gouvernement et de la Knesset. »
Dans la foulée, le président de la commission de l’Éducation, le député Yossi Taïeb, et celui de la commission de la Santé, le député Yoni Mashriki, ont remis leurs lettres de démission au président de la Knesset.
Cette décision accroît la pression sur le Premier ministre Benyamin Netanyahou, déjà confronté à de fortes tensions internes au sein de la coalition autour de la réforme du service militaire.
Le Shas, pilier du bloc ultra-orthodoxe, exige que la loi sur la conscription pour les étudiants en Torah soit adoptée sans délai — une promesse de longue date du Likoud restée lettre morte depuis la fin de la guerre à Gaza.
Un nouveau signe de fragilité politique pour la coalition, alors que plusieurs alliés de Netanyahou menacent désormais d’élargir le boycott parlementaire si la question du service militaire des haredim n’est pas tranchée dans les prochains jours.